- Ataxies et paraparésies spastiques
- Atrophie multisystématisée
- Démences rares
- Dystonies et mouvements anormaux
- Leucodystrophies
- Maladie de Huntington
- Maladies inflammatoires rares du cerveau et de la moelle
- Narcolepsies et Hypersomnies rares
- Maladies vasculaires rares du cerveau et de la rétine
- Syndrome Gilles de la Tourette
- Syndrome neurologique paranéoplasique et encéphalite autoimmune
- NBIA
Les leucodystrophies sont des maladies de la myéline affectant la substance blanche du système nerveux central avec ou sans atteinte de la myéline du système nerveux périphérique.
Le plus souvent elle se manifeste par une hypotonie dans la petite enfance et progresse vers la spasticité au fil du temps. Cela peut conduire à une déficience motrice : d’une diplégie spastique légère à une quadriplégie spastique sévère qui limite le mouvement intentionnel. En outre, le dysfonctionnement moteur peut entraver de façon significative les fonctions vitales, y compris la déglutition, la mastication et dans certains cas la respiration. Selon les maladies, des troubles du mouvement extrapyramidaux (par exemple, dystonie et / ou dyskinésies) peuvent être présents, une ataxie, des convulsions, et des retards dans le développement ou des perturbations cognitives au fil du temps. La majorité des leucodystrophies sont génétiques.
Leucodystrophies démyélinisantes avec atteinte peroxysomale, exemple de l’adrénoleucodystrophie
L’adrénoleucodystrophie liée à l’X (X-ALD) est un exemple de leucodystrophie caractérisée par un dysfonctionnement d’un transporteur acide gras à très longue chaine dans les peroxysomes (organelle intra-cellulaire) d’origine génétique. Cette maladie entraîne une démyélinisation cérébrale chez les garçons et hommes adultes, ou une dysfonction axonale de la moelle épinière (adrénomyeloneuropathie) ches les adultes. Les formes cérébrales se manifestent par un déficit cognitif progressif, une ataxie cérébelleuse, une diminution de l’acuité visuelle, une surdité centrale, une hémiplégie, des convulsions. L’adrénomyéloneuropathie qui touche les hommes adultes et les femmes adultes conductrices adultes se traduit par une paraplégie spastique progressive avec ataxie sensitive.
Leucodystrophies démyélinisantes avec atteinte peroxysomale, exemple du spectre de Zellweger
Le spectre de Zellweger est un continuum comprenant trois phénotypes – syndrome de Zellweger (SZ), le plus grave ; adrénoleucodystrophie néonatale (NALD); et la maladie de Refsum infantile (IRD), le moins grave. Les enfants avec une NALD ou IRD ont une dystrophie rétinienne, perte auditive neurosensorielle, un retard de développement avec hypotonie. Leurs évolutions sont variables et peuvent inclure des retards de développement, une perte auditive, une déficience visuelle, un dysfonctionnement du foie, des épisodes hémorragiques et une hémorragie intracrânienne.
Le syndrome de Zellweger
L’adrénoleucodystrophie néonatale
La maladie de Refsum infantile
Leucodystrophies démyélinisante avec atteinte peroxysomale, exemple de la maladie de Refsum adulte
Le symptôme le plus précoce de la maladie est une héméralopie (baisse de la vision nocturne), puis survient une polyneuropathie distale motrice chronique évoluant par poussées. Il s’y associe une surdité de perception, une anosmie, une ataxie cérébelleuse, parfois un déficit intellectuel. Dans la majorité des cas, la maladie est due à une mutation des gènes PHYH ou PEX7 qui codent respectivement pour une enzyme péroxysomale et une protéine de transport péroxysomale de cette enzyme.
Leucodystrophies démyélinisantes avec atteinte lysosomale
Les leucodystrophies avec atteinte lysosomale sont dues au dysfonctionnement des protéines impliquées la dégradation et le recyclage de lipides complexes au sein d’organites cellulaires appelés lysosomes. Les signes cliniques et âge d’apparitions peuvent être très différents. La forme infantile de la leucodystrophie métachromatique est caractérisée par une hypotonie, des troubles de la marche, une atrophie optique, une régression motrice précédant l’atteinte intellectuelle alors que les symptômes de la forme infantile de la maladie de Krabbe incluent une irritabilité, une raideur, un mauvais contrôle de la tête, des difficultés d’alimentation, des pouces pliés de manière intermittente, des épisodes d’hyperthermie et un retard de croissance.
Leucodystrophies démyélinisantes avec atteinte astrocytaire
Ces leucodystrophies sont caractérisées par une atteinte diffuse de la substance blanche du cerveau associée ou non à une cavitation des lésions reconnaissable à l’IRM. Par exemple, le syndrome CACH lié à des anomalies génétiques d’une des sous-unités de facteur eIF2B se manifeste, pour la forme infantile, par des troubles moteurs, cognitifs et comportementaux d’évolution lente. Dans toutes les formes de la maladie de CACH, infantiles ou non, des facteurs environnementaux tels qu’une infection ou un traumatisme crânien peuvent aggraver ou révéler la maladie.
La maladie de Canavan
La maladie d’Alexander
Le syndrome CACH
Le syndrome Ravine
La leucodystrophie mégalencéphalique avec kystes sous-corticaux ou MLC
Leucodystrophies démyélinisantes avec atteinte vasculaire, exemple du syndrome d’Aicardi-Goutières
Le syndrome d’Aicardi-Goutières (AGS) se déclare chez les nourrissons sous forme d’une encéphalopathie sub-aiguë sévère (difficultés d’alimentation, irritabilité, défaut ou régression des acquisitions psychomotrices) associée à une épilepsie, des engelures des extrémités et des épisodes fébriles aseptiques. Les symptômes évoluent vers une microcéphalie et un syndrome pyramidal. Des anomalies conduisant à ce syndrome ont été identifiées dans plusieurs gènes.
Leucodystrophies hypomyélinisantes, exemple de la maladie de Pelizaeus-Merzbacher
La maladie de Pelizaeus-Merzbacher (PM) est une leucodystrophie liée à l’X entraînant retard de développement, nystagmus, hypotonie, spasticité et déficit intellectuel variable. La PM est due à des mutations ou des altérations de dosage du gène PLP1 qui encode la protéine la plus abondante de la gaine de myéline. Les protéines qui en résultent sont alors altérées entraînant un hypomyélinisation du système nerveux central visible à l’IRM.
Leucodystrophies d’origine indéterminée, exemple de la leucodystrophie pigmentée orthochromatique
Les leucodystrophies indéterminées regroupent des maladies pour lesquelles le gène responsable n’est pas encore identifié (~1/3 des cas). A l’exemple de la leucodystrophie pigmentée orthochromatique caractérisée par une démence progressive, une apraxie, une apathie, des troubles de l’équilibre, un parkinsonisme, une spasticité et de l’épilepsie, les leucodystrophies de cause indéterminées sont des maladies extrêmement rares qui sont difficiles à identifier et à diagnostiquer.